Densité stages d'été

Densité

Gaz, air, eau? Qu’est-ce que ma densité, ma masse, mon poids, ma volatilité? De quoi suis-je composée?
 
Qu’est-ce qui me permet de me sentir ange ou guerrière? Aiglonne, loutre ou lionne? Telle cette dernière, à quel moment et comment puis-je étaler ma masse, pourtant féline, comme une outre oubliée dans les herbes de la savane, alors que, l’instant d’après, je me ramasse, tous les muscles en alerte, prête à bondir sur l’animal qui passe? Abandonnée ou ramassée, pliée, repliée ou déployée? Qu’est-ce qui change de ma densité, de ma masse, de mon volume ou de mon poids? 

Peu m’importe en réalité! Ce qui m’intéresse c’est le moteur. Le moteur quantique qui meut à la fois l’onde et le corpuscule. 
La naissance du mouvement, l’observation infime de ce qui me meut. Comment est-ce que déposée sur la terre, lovée dans le sable, dans un lâcher prise total, survient quelque chose d’infiniment subtil qui, tout doucement, commence à déplacer ma masse de liquides, à me rouler par vagues du sable aux galets, des galets à l’eau, de la flottaison aux appuis, des appuis à l’assise, du couché à la verticalité, au saut, à l’envol et la chute à nouveau. Le vide…avant qu’un courant nouveau ne me parcoure et m’emplisse. 

En relaxation coréenne on crée parfois la surprise du lâché. Car le lâcher-prise implique qu’on abandonne son poids. La chute est nécessaire. C’est grâce à cette fraction de seconde de suspens...et à partir du point d’impact de la chute, que l’on ressent des ondes circuler dans tout le corps, comme le caillou jeté dans l’eau crée des cercles, toujours plus amples, sans que l’on puisse en définir la limite. 
De même une sensation d’infinitude parcourt notre corps par vagues circulaires et apaise toute tension. 

Avant de pratiquer la relaxation coréenne à deux et pour que « le courant passe », c’est à dire pour que le mouvement circule de l’initiant au receveur et que les influx de celui-ci soient perçus en retour par le premier, il est indispensable que le praticien ait préalablement exploré et incorporé cette expérience première du mouvement, en solitaire. D’où l’utilité du voyage au coeur de soi-même que je propose chaque matin de stage ou de formation avant d’autres pratiques. 

Ce temps consacré à la Conscience Corporelle et à l’auto-massage par le mouvement, outre le fait qu’il vous accorde et fait vibrer votre instrument harmonieusement, vous permet d’aborder votre journée avec sérénité et amène de la fluidité dans vos mouvements et déplacements, autour de la personne qui se confiera à vous, pour une séance, notamment. 

Et les tambours? Haha! Une faute de frappe m’a fait écrire « amour »! Une faute vraiment? Pas si sûr! Ces amours de tambours! Comme lui, ils font vibrer. Comme lui, ils créent des ondes de bonheur dans les corps, les coeurs et les esprits. Comme lui, ils nous emportent dans une danse et font voler notre âme. Après la concentration, l’explosion jubilatoire, l’extase, la transe, la transcendance. Après la spirale vers le noyau celle qui, partant du centre, nous relie à l’infini, au Grand Tout. Celle qui libère notre perception de masse, nous rappelant que nous sommes une infinité de cellules. Un simple envol de molécules parmi toutes celles voltigeant avec nous, et participant à la même vaste danse de l’univers. Comment ne pas partager cette jubilation?
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